Un récent témoignage sur les ondes d’une radio privée fait état de l’augmentation du nombre de mariage des mineurs. Un membre du comité national des huissiers de justice, Fakhereddine Ghalebi, est intervenu pour déclarer qu’il s’agit d’un nouveau phénomène de société en constante croissance depuis cinq ans.
Une information clairement remise en cause par l’expert judiciaire et le sociologue Farouk Mallouki. Effectivement, il n’y a pas eu de sondage ou d’étude sérieuse concernant ce sujet. Les chiffres peuvent être donnés par les institutions légales et aucunement par les huissiers de justice qui n’ont pas pour fonction l’écriture des contrats de mariage.
Par ailleurs, Farouk Melki parle d’une pratique ancienne et peu courante où les deux époux ont chacun un intérêt. Cette pratique se retrouve essentiellement dans les régions reculées. Il s’agit généralement de lieux où le taux de chômage est élevé et où ces jeunes filles n’ont pas trouvé leur chance pour faire des études ni même travailler. Elles épousent alors avec le consentement de leurs familles des hommes beaucoup plus âgés vivant à l’étranger. Elles ont pour objectif un certain confort matériel et l’idée d’obtenir la résidence à l’étranger ou encore la nationalité. L’homme en revanche y trouve son compte sur le plan sexuel. Souvent frustrés et affichant un besoin de retour identitaire prononcé, le mariage avec une fille du pays d’origine est ressenti comme un emblème de réussite.
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