«Tout le monde le sait très bien, la scène politique tunisienne est polluée par le financement étranger dont les origines sont inconnues. Cela avait influencé les élections de 2014» déplore la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Invitée à intervenir ce Mercredi 5 Juin sur les ondes de Mosaïque Fm, Abir Moussi persiste et signe dans ses accusations à l’encontre du mouvement Ennahdha. « Nos accusations sont fondées sur des faits réels. Vous pouvez aller voir les voitures de luxe devant le siège d’Ennahdha, d’où provient cet argent ? De plus, la déclaration de l’ambassadeur syrien Youssef Al Ahmed concernant le chef d’Ennahdha et l’Emir du Qatar» a-t-elle expliqué. La présidente du Parti destourien libre, s’est aussi référée au «Secret du coffre fort», livre écrit par des journalistes français. «Ces derniers évoquent un montant de 150 millions de dollars, perçu par Rached Ghannouchi après sa visite au Qatar une semaine après avoir remporté les élections de 2011… Et Ennahdha avait juste démenti l’information. Pourquoi il n’avait pas porté plainte contre les journalistes ?» s’est-elle interrogée. En effet, Abir Moussi réitère sa demande d’enquêter à ce sujet. «Nous avons évoqué Ennahdha parce que nous possédons des arguments qui peuvent peser» a-t-elle dit avant de poursuivre, «cette demande s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le gouvernement. Il existe de vraies menaces de complotisme contre la sureté de l’Etat». Par ailleurs, la présidente du Parti destourien libre défie quiconque de présenter des preuves prouvant que l’ancien régime avait profité de financement étranger. «Vous pouvez tout dire du régime de Ben Ali, mais l’accuser d’être vendu aux étrangers est faux. Si quelqu’un prouve le contraire, je ferais ma méa culpa» a-t-elle soutenu.
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