Deux suspects, soupçonnés d’être impliqués dans des affaires terroristes, on été libérés par décision de la Chambre Pénale numéro 27, relevant de la Cour d’Appel de Tunis. Ils étaient condamnés à deux ans de prisons. Une peine allégée et dont l’application a été reportée, selon le porte-parole de la Cour d’Appel, ce qui signifie que les deux suspects sont provisoirement libres.
Une décision qui laisse perplexe, surtout lorsque l’on se rappelle que la Chambre pénale numéro 4, relevant du Tribunal de Première Instance de Tunis, a condamné les suspects à 4 ans de prison, avec un contrôle administratif de 2 ans après la fin de la peine. Leur implication dans des affaires terroristes est confirmée.
Autre élément à rappeler : par ordre du juge d’instructions datant du 4 juillet 2016, les deux individus ont fait l’objet d’un mandat d’amener pour appartenance à l’organisation terroriste Daech. Anouar Bayoudh et Fraj Haddad – noms des deux suspects -, ont été arrêtés à l’aéroport de Tunis-Carthage alors qu’ils venaient de Turquie la même année. Ils ont alors été transférés à l’unité d’investigation dans les crimes terroristes, relevant de la Garde Nationale à l’Aouina. Plus grave encore : les suspects avaient également fait l’objet d’un mandat d’arrêt international en 2015 pour avoir rejoint la Syrie.
Rappelons, d’autre part, qu’Anouar Bayoudh n’est autre que le fils du Colonel Fethi Bayoudh, chef du service pédiatrique au sein de l’hôpital militaire de Tunis décédé dans une attaque terroriste ayant visé l’aéroport Ataturk d’Istanbul, la nuit du 28 juin 2016. Le père défunt s’était déplacé en Turquie à la recherche de son fils.
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