Dans le cadre de son engagement au profit des enfants les plus démunis, l’association Afreecan a été choisie par Enactus IHEC Carthage pour réaliser deux projets communs. Le premier, baptisé Ciconia, au profit de la région de Sejnane. Le second, nommé Rooya, a été réalisé à Bizerte. Pour Ciconia, l’objectif, selon la présidente d’Enactus IHEC Carthage, il est question de résoudre un paradoxe flagrant dans la zone : une pluviométrie importante face à un faible accès à l’eau potable pour les habitants et, surtout, les enfants. « Qui est meilleur qu’Afreecan pour faire parler des enfants ? », déclare-t-elle pour expliquer le choix de l’association. Ciconia consiste donc en des stations d’épuration pour purifier l’eau de pluie et la rendre accessible et potable pour les habitants. Rooya a été pensé pour répondre aux problèmes d’acuité visuelle des enfants.
Ciconia : épurer l’eau et la rendre potable pour les plus démunis
De longs mois de travail et de nombreuses réunions ont été nécessaires à Afreecan et à Enactus IHEC Carthage pour donner naissance à Ciconia. « L’état des lieux que nous avons établi à Sejnane nous a permis de constater à quel point la situation était critique : des enfants souffrant de maladies des reins et sont sous dialyses en raison des eaux insalubres », souligne-t-elle. Ainsi, et en collaboration avec Afreecan, des études de projets ont porté sur l’élaboration de stations d’épuration 100% made in Sejnane permettant d’assainir les eaux de pluies.
« Plusieurs maisons en ont bénéficié dans la région. L’eau à laquelle les habitants ont désormais accès a été analysée et approuvée par l’institut Pasteur », s’est félicité Salma Sahnoun. « Nous avons fait appel à Afreecan car l’association possède de nombreuses compétences qui ont pu nous aider à bâtir un tel projet, à l’instar de Haythem Ayet Ali et Hassen Bamri, tous les deux chefs de projets au sein d’Afreecan, ou encore de Sabrine Mekki et Malek Mhiri, chefs de projets à Enactus IHEC Carthage. Ciconia possède un caractère social indéniable, car il fait travailler les habitants locaux », ajoute-t-elle. Elle affirme, d’autre part, que chaque tunisien peut acquérir l’installation Ciconia dans son foyer, au prix de 150 TND, ce qui permettra d’en offrir une par famille nécessiteuse. Un projet qui a été rendu possible, selon la présidente d’Enactus IHEC Carthage, grâce à la contribution de plusieurs donateurs, dont des banques privées.
Rooya : « éclairer la vue des enfants »
Rooya, pour sa part, constitue l’autre projet conçu conjointement par Enactus IHEC Cartahge et Afreecan. Il part du constat, selon l’association, que 19,61% des enfants scolarisés dans les régions défavorisées de Tunisie souffrent de problèmes d’acuité visuelle, et que ces problèmes risquent de les pousser à quitter les bancs des écoles. À travers Rooya, les deux associations sont intervenues en faveur d’une entreprise au bord de la faillite qui concevait des lunettes de vue. Ainsi, suite à l’opération de sauvetage, des lunettes de vue 100% tunisiennes, constituées de matières recyclables et incassables ont été lancées. L’entreprise a donc pu poursuivre ses activités de production et de commercialisation, notamment de la solution proposée par Afreecan et Enactus IHEC Carthage.
Une initiative qui répond aux exigences socio-économiques des deux associations. De fait, à travers le sauvetage de l’entreprise, elles ont permis de créer 13 emplois dans la région de Bizerte, tout en améliorant les conditions de travail des employés de l’usine. Les deux collectifs ont également mis à la disposition de plusieurs enfants défavorisés des luettes de vue, ce qui fait de ces produits les premiers à caractère social du domaine.
À titre de rappel, Enactus IHEC Carthage représentera la Tunisie à l’occasion de l’Enactus World Cup à Londres les 26 et 28 septembre prochain. Il s’agit d’une compétition mondiale à laquelle participent pas moins de 36 pays. L’IHEC Carthage a donc réussi à décrocher le prix de la compétition Enactus Tunisie le 6 juillet dernier – placée sous le thème de l’entrepreneuriat social pour la valorisation des métiers -, ce qui lui a permis d’obtenir son ticket pour Londres.