Bien que le phénomène ne concerne qu’une minorité de professionnels, les bavures des chauffeurs de taxi ont plus d’une fois été dénoncées par les citoyens. Entre les chauffeurs qui choisissent les clients en fonction de leurs destinations et ceux qui refusent de les embarquer, les tunisiens ne savent plus où donner de la tête.
Une autre catégorie de chauffeurs de taxis stationnent devant l’aéroport de Tunis Carthage, dans l’attente de touristes et des « zmegris » – immigrés – aux poches remplies de devises pour leur proposer des courses à 20 TND et plus, au lieu des tarifs habituels. Une tunisienne a récemment vécu cette malheureuse expérience alors qu’elle venait de sortir de l’aéroport pour héler un taxi. Le chauffeur lui a délibérément caché le fait qu’il ne travaillait pas avec son compteur, lui annonçant, au milieu du trajet, que la course coûtera 20 TND. La cliente ne s’est pas laissée faire. « Pourquoi vous ne m’avez pas prévenu lorsque nous étions à l’aéroport ? », lui a-t-elle demandé. « Pourquoi insister pour faire disparaître mon gagne-pain ? Je reste planté sur place pendant des heures pour accepter par la suite une course à 2 TND », répond sans scrupule le chauffeur de taxi.
L’incident a été relayé dans une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux. On ne pouvait rester que bouche-bée face au ton frôlant la grossièreté utilisé par l’homme à l’égard de la femme. A la fin de la course, la jeune passagère a payé 5 TND au lieu de 4,3 TND. En fait, le chauffeur lui a comptabilisé 500 millimes pour le port des bagages.
Cet incident n’est pas une première et ces scènes sont vécues par les citoyens presque quotidiennement. Le porte-parole de la Chambre syndicale des taxis, relevant de l’UTICA, est aux abonnés absents,il ne répond à aucun appel.
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