Jeudi 13 Juillet, le projet de loi relatif à la protection des forces armées a refait surface à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Un texte controversé qui, encore une fois, n’a pas fait l’unanimité.
Alors que le ministre de la Défense, Farhat Horchani a souligné, devant la commission de législation générale au parlement, la nécessité de faire aboutir cette initiative, onze organisations ont exigé le retrait de ce projet de loi. Selon elles, de nombreux articles du projet de loi protégeant les militaires et sécuritaires constituent une menace contre la liberté et la démocratie.
Soutenu par le Syndicat national des forces de sécurité intérieure, ce projet de loi comporte 20 articles répartis sur cinq volets. Toutefois certains sécuritaires estiment que ce projet comporte plusieurs lacunes et peut être amélioré… Et même sa promulgation n’atténuera pas le nombre d’agressions subies par les agents porteurs d’armes.
Pour les onze organisations signataires d’un communiqué commun, le projet de loi protégeant les militaires et sécuritaires ne pourra pas préserver les droits des journalistes. Bien au contraire, il resserrera l’étau et placera les institutions sécuritaire et militaire au-dessus de toute critique. Elles jugent son retrait nécessaire. Affaire à suivre.
Listes des onze organisations de la société civile :
- Syndicat national des journalistes tunisiens
- Forum tunisien des droits économiques et sociaux
- Fédération tunisienne des directeurs de journaux
- Ligue tunisienne de protection des Droits de l’Homme
- Comité pour le respect des libertés et des Droits de l’Homme
- Article 19
- Réseau euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
- L’Organisation tunisienne de lutte contre la torture
- I Watch
- Al Bawsla
- Association Vigilance pour la démocratie et l’État civil