Lors de son audition à l’Assemblée des Représentants du Peuple, le chef du gouvernement a été interrogé par les députés de l’ARP sur la dernière campagne contre la corruption, lancée depuis mai 2017. Youssef Chahed s’est montré ferme en répondant aux critiques au sujet de sa campagne jugée » sélective » et visant des « adversaires politiques ».
« Notre réponse à tout cela est simple et évidente, depuis quand les barons de la contrebande sont des adversaires politiques ?! Depuis quand ceux qui ont commis des crimes contre l’économie nationale et ceux qui ne veulent pas révéler les sources de leurs fortunes sont devenus des détracteurs politiques ?! Nous estimons que ces gens là ne sont ni politiciens, ni opposants, nous avons saisi chez eux des marchandises pour une valeur de centaines de millions de dinars, nous avons saisi des sommes d’argent s’élevant à des centaines de millions de dinars en devises. Ces gens là ont commis des crimes douaniers, des crimes de change, d’évasion fiscale, et de blanchiment d’argent. » a-t-il affirmé.
« Quant aux corrompus qui se croient à l’abri du jugement, simplement parce qu’ils ont une couverture politique, je leur dis, vous ne passerez pas » a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a souligné que la démocratie qui considère les corrompus comme adversaires politiques, se prépare à sa mort. Il a insisté sur le rôle des députés et du gouvernement pour préserver la démocratie naissante.
« Nous avons assumé toutes nos responsabilités dans cette guerre et nous avons pris des mesures exceptionnelles car nous croyons que l’intérêt du pays passe par là. La guerre contre la corruption est comme la guerre contre le terrorisme, elle nécessite des mesures exceptionnelles étant donné que la situation est aussi exceptionnelle, tout ce que nous avons fait était dans le cadre de la loi, d’ailleurs, tous les dossiers sont maintenant devant la justice. Elle aura le dernier mot dans cette affaire. »a-t-il conclu.
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