Fidèle à lui-même, Ammar Amroussia était agressif, lors de la séance d’audition du gouvernement d’union nationale de ce jeudi 20 juillet 2017. Le député du Front Populaire (FP) a mis en cause les relations douteuses entretenues entre le pouvoir et Chafik Jarraya, homme d’affaires controversé arrêté le 23 mai dernier.
« La corruption ne saurait être combattue par les corrompus ! La campagne que vous menez n’est qu’une manière de dissimuler vos échecs ! », déclare le frontiste à l’adresse du Chef du gouvernement et de son équipe. Le député considère que la corruption est dans l’État lui-même et à tous les niveaux. « Chafik Jarraya n’était-il pas avec vous ? Ne vous a-t-il pas financé ? Et Slim Riahi dans tout cela : n’était-il pas avec vous dans le gouvernement d’union nationale ? », interrogeait Amroussia, qui enchaîna en affirmant qu’il existe deux mafias en Tunisie : le président qui a ramené toute sa famille avec lui et le Chef du gouvernement, désigné par le Chef de l’État. « Vous faites des calculs pour 2019 ! », lance encore le frontiste.
La seule victime, dans ce brouhaha d’accusations selon Ammar Amroussia, c’est le peuple tunisien. « Ce n’est pas du populisme ! Où en êtes-vous avec le remaniement ministériel ? Comment peut-on accepter Fadhel Abdelkefi à la tête du ministère des Finances ? Vous vous moquez de nous ? », conclut-t-il.
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