Dans une déclaration accordée aux médias égyptiens, Al Azhar a réagi au communiqué publié lundi 14 août 2017 par Diwan Al IFta de la République Tunisienne suite au discours prononcé par le président de la République Beji Caid Essebsi à l’occasion de la fête de la femme célébrée le 13 août dernier, ayant porté sur la question de l’équité successorale entre femmes et hommes.
Docteur Abass Othman vice président de l’institution Al Azhar a dans ce contexte affirmé que les appels à l’équité successorale entre femmes et hommes est une injustice tout d’abord à l’égard de la femme ajoutant qu’il s’agit d’une mesure qui ne se conforme pas avec les textes religieux et avec l’Islam. Il a précisé que les versets du coran portant sur cette question ont été clairs et ne demandaient pas une réflexion approfondie ni d’Ijtihad. Il s’agit d’une loi divine qui ne doit changer qu’avec le changement des temps et des lieux.
Il est à noter que le communiqué mielleux rendu public lundi 14 août 2017 par le Mufti de la République Othman Battikh a suscité l’indignation des tunisiens qui se sont montrés sur les réseaux sociaux étonnés de voir le Mufti renoncer catégoriquement à sa position par rapport à cette question au bout de seulement un an. En effet, le même mufti de la République qui s’est félicité lundi 14 août 2017 du discours du chef de l’Etat quant à l’équité successorale entre les deux sexes, avait affirmé un certain 28 juin 2016 lors d’une déclaration aux médias, que l’égalité en matière d’héritage ne doit pas être évoquée étant donné qu’il s’agit d’une question réglée par des versets précis du Coran qui n’exigent aucune interprétation ni Ijtihad. Pour rappel cette déclaration avait été faite par le Mufti de la République suite à la polémique créée par l’ex-député et actuel ministre Mehdi Ben Gharbia qui avait proposé un projet de loi garantissant l’équité successorale entre femmes et hommes.
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