Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour la Tunisie : l’agence de notation Moody’s vient d’abaisser la note souveraine du pays qui passe de Ba1 à B1. Autrement dit, le pays est, selon les termes de l’agence, « très spéculatif », et ce en raison de l’absence de caractéristiques d’investissement souhaitables.
La baisse de la note souveraine aura notamment des impacts négatifs pour la Tunisie sur les marchés internationaux. Une telle note traduit l’incapacité du pays à rembourser ses dettes à long terme. Conséquence : il risque de faire face à des taux d’intérêt plus élevés pour ses futurs emprunts.
L’absence de réformes fiscales, selon Moody’s, figure parmi les principales raisons de cette baisse de la note, et c’est sans compter le déficit commercial qui persiste, ainsi que le retard accusé dans la mise en oeuvre des réformes souhaitées par le Fonds Monétaire International (FMI).
Autre explication : la situation critique du cours du dinar tunisien et la faiblesse des réserves en devises. Deux éléments qui risquent de creuser davantage la dette publique. Les consignes de l’agence de notation sont claires pour que la Tunisie espère faire remonter sa note : soutenir l’économie, maîtriser les conflits sociaux, rééquilibrer la balance commerciale et mettre en place une fiscalité efficace.
Le contexte politique actuel, marqué par la démission du ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, ne joue pas en faveur de la Tunisie qui, en plus des défis de 2018 – loi de finances, cours du dinar, commerce extérieur -, va devoir se surpasser pour retrouver les faveurs de Moody’s et des autres institutions internationales.
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