La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi a dénoncé ce mercredi 23 août les récentes déclarations du président de la commission de l’arbitrage et de réconciliation au sein de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Khaled Krichi. Ce dernier a évoqué dans son intervention radiophonique qu’il y a une possibilité que l’Instance prolonge d’une année son travail et qu’elle pourrait le terminer dans les délais impartis à condition qu’elle soit aidée par les institutions gouvernementales et le contentieux de l’Etat dans le traitement des dossiers d’arbitrage et de réconciliation. Néanmoins, la présidente du PDL a dénoncé ces propos dans une déclaration à Assabah News en indiquant que tout ce que faisait l’Instance est totalement illégal et ce conformément à la loi 53 du 23 décembre 2013 relative à la justice transitionnelle. Moussi a rappelé que les décisions de l’Instance sont totalement illégales depuis le 14 octobre 2016. D’un autre côté, Moussi n’a pas raté l’occasion pour mettre l’accent sur les nombreux différends qui secouent l’Instance soulignant que les décisions émises par l’IVD ne concernent nullement la classe politique ni le peuple tunisien outre qu’elle n’a même pas le droit de ré-écrire l’histoire à sa guise à travers des témoignages recoupés. La présidente du PDL a conclu qu’elle va poursuivre l’IVD en justice jusqu’à la mondialisation de cette affaire étant donné que l’Instance ne cesse de porter atteinte aux droits de l’homme par le truchement de la loi 53, en privant les détenus d’un procès équitable. Moussi a également condamné le silence des autorités face aux « dangereuses pratiques de l’IVD« .
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