Le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, n’a toujours pas lâché prise concernant la proposition de loi sur les Awkafs, en appelant la société civile à accentuer la pression sur le gouvernement. La réaction la plus virulente est venue de l’économiste Moez Joudi qui a considéré, dans un statut Facebook, la proposition de Ghannouchi sur le retour au système obsolète des Awkafs comme étant une façon d’encourager le blanchiment d’argent.
« Les Awkafs constituent un système obsolète, permettant à des personnalités de se déclarer aptes à incarner des rôles habituellement remplis par l’État : éducation, santé, etc. », déclare l’économiste ce mardi 29 août 2017 à Réalités Online. Il s’agit d’une action déguisée, selon l’expert, conçue pour dissimuler des intentions politiques. Le parti, selon Joudi, cherche à attirer de nouveaux adhérents et partisans à travers les Awkafs. « L’objectif est donc politique », considère l’expert.
Outre cette dimension politique, Moez Joudi affirme que le système des Awkafs est en lien avec le blanchiment d’argent. « Les islamistes, lorsqu’ils étaient au pouvoir, ont facilité la contrebande, le commerce parallèle ou encore le blanchiment d’argent, et ils ont fait fortune grâce à cela. De ce fait, il s’agit, désormais, d’utiliser cet argent et de le faire circuler. Chose qui sera faite à travers les Awkafs », explique-t-il encore.
La proposition de Rached Ghannouchi fait donc référence à un système obsolète selon Moez Joudi. L’alternative, selon ce dernier, réside dans les fondations. C’est un système absent en Tunisie, poursuit-il, affirmant qu’il est transparent et qu’il permettra à quiconque de prêter main forte à l’État.
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