Aucun ministre ne sera assez grand aux yeux de Lassaad Yaacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire.
Commentant la nomination de Hatem Ben Salem, nouveau ministre de l’Éducation, Yaacoubi estime que ce dernier est incapable d’avoir une vision de la réforme de l’éducation et qu’il n’est aucunement un « démocrate ».
« Il [Hatem Ben Salem] a travaillé sous le gouvernement de la dictature. Il ne faisait que ce que Ben Ali lui avait dicté », assure le syndicaliste dans une déclaration à Hakaek Online, qui rappelle que le syndicat n’est aucunement concerné par la nomination des ministres. Il lui incombe uniquement de composer avec eux dans le cadre des accords qui ont été conclus précédemment entre le ministère et les parties syndicales.
« Les formes de mobilisations sont désormais connues, au cas où la vision du nouveau ministre concernant l’enseignement public était contraire à celle des parties syndicales », prévient encore le secrétaire général, et d’ajouter : « on ne peut espérer grand-chose de la part d’un ministre nommé dans le cadre d’un quota partisan, ce qui constituera un véritable obstacle pour composer avec lui ».
Lassaad Yaacoubi poursuit en affirmant que le syndicat de l’enseignement secondaire compte organiser une rencontre avec Hatem Ben Salem avant la rentrée scolaire pour discuter, notamment, des lacunes présentes dans plusieurs lycées publics et des dossiers de corruption.
