Les unités sécuritaires relevant du district de Bizerte ont procédé récemment à l’arrestation du représentant légal d’une société d’élevage de dindes et de poulets ainsi que l’un de ses techniciens pour leur implication dans une affaire de corruption, liée à l’élevage de plus de 1000 dindonneaux importés portant un virus classé dangereux.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce vendredi 15 septembre 2017, Mongi Boulares, procureur général adjoint près le tribunal de première instance de Bizerte a expliqué que la société d’élevage en question a refusé de détruire un grand nombre de poussins porteurs d’un virus et ce en dépit des préavis émis par le ministère de la santé publique et la justice datant du mois de juillet dernier. Il a ajouté qu’une commission d’experts et de vétérinaires relevant du ministère de la santé avait confirmé depuis le mois de juillet dernier que les poussins en question portaient un virus dangereux pouvant mettre en péril la santé des consommateurs. Une décision ordonnant l’élimination de cette quantité de poussins avait été donc émise par le tribunal de première instance de Bizerte. Toutefois, les propriétaires de la société ont refusé cette décision tout en réclamant aux autorités une nouvelle expertise sous prétexte que le virus en question ne représentait pas de danger pour la santé des citoyens. « Entre temps il a été recommandé à la société en question de mettre en quarantaine la quantité de dindonneaux atteints du virus afin d’éviter toute contamination. Toutefois, une opération de contrôle effectuée dans les dépôts de la société d’élevage par l’administration régionale de l’agriculture a révélé que les poussins contaminés ont été transférés dans un autre local appartenant à la société et n’ont pas été mis en quarantaine comme l’exigeait la justice ce qui représente un crime selon l’article 37 de la loi n°: 92-117 du 7 décembre 1992 relative à la protection du consommateur. Le tribunal de première instance de Bizerte a donc émis deux mandats de dépôt à l’encontre des deux responsables de la société. Ces derniers comparaîtront devant le juge d’instruction le 19 septembre prochain », a-t-il fait savoir.
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