Quelle place pour les femmes tunisiennes dans le monde des affaires ? La question a été au centre d’un débat organisé par le Centre de la Femme Arabe pour la Formation et la Recherche (CAWTAR). Une occasion pour les intervenants de discuter des principaux obstacles empêchant la gente féminine d’être plus présente dans la sphère des affaires.
D’après Leila Belkhiria, vice-présidente de la Chambre des Femmes d’affaires, seules 8% des femmes sont actives dans le monde des affaires. S’appuyant sur une étude conjointement réalisée par l’Institut des Statistiques (INS) et la BIAT, elle affirme que sur les 680 241 entreprises privées, seules 55 sont dirigées par des femmes.
Autre élément mis en lumière : en 2013, 43% des crédits bancaires accordés par la BIAT étaient destinés aux femmes. Ces dernières ont emprunté, par ailleurs, 29% des crédits accordés par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFMPE). « Le renforcement du leadership des femmes dans le monde des affaires passe par le développement d’une culture sociale et le soutien financier », déclare de son côté Soukaïna Bouraoui, directrice exécutive au sein de CAWTAR.
Également présente lors du débat, Lamia Zribi, ancienne ministre des Finances et directrice du Conseil National des Statistiques, souligne l’importance dusoutien de l’initiative privée des femmes dans des domaines aujourd’hui dominés par les hommes. Elle déplore les contraintes financières qui se posent comme l’un des principaux obstacles à l’entrepreneuriat féminin, au même titre que les contraintes familiales et socio-culturelles.
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