Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2018, la montée des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord était prévisible, compte tenu des tempéraments imprévisibles des deux dirigeants. Les derniers essais nucléaires de la Corée du Nord en étaient la preuve. Des épisodes marqués par des démonstrations de force – militaires et verbales – venant des deux côtés.
Lors de la 72ème Assemblée générale de l’ONU, le dirigeant américain a haussé le ton face Kim Jong-Un, dirigeant nord-coréen qui gère le pays d’une main de fer depuis 2011. Des mesures radicales ont été promises par Donald Trump, allant même jusqu’à menacer de « rayer le pays de la carte », si la Corée du Nord songeait à un nouvel essai nucléaire. Visiblement, il en faut plus pour calmer la folie nucléaire du jeune dictateur. « Radoteur mentalement déséquilibré », ce sont les termes choisis par Kim Jong-Un pour qualifier le président des États-Unis, promettant de faire payer ce dernier. « Ses remarques [de Donald Trump] m’ont convaincu que la voie que j’ai choisie est bonne et c’est celle que je dois emprunter jusqu’au bout », déclare Kim Jong-Un pour répliquer à Donald Trump, allant même jusqu’à le qualifier de « voyou et gangster aimant jouer avec le feu ».
Inquiétude des grandes puissances
Dans ce contexte menacé par le spectre d’une guerre nucléaire, le dirigeant nord-coréen va plus loin en promettant un nouvel essai nucléaire. Le chef de la diplomatie nord-coréenne évoque un essai d’une bombe H « dotée d’une puissance sans précédent », qui pourrait être effectué dans l’océan Pacifique. C’est dans l’un de ses habituels tweets que le locataire de la Maison Blanche a réagi – violemment – à l’annonce du chef nord-coréen : « Kim Jong-un de la Corée du Nord, qui est évidemment un fou-furieux n’hésitant pas à affamer ou tuer son peuple, va être testé comme il ne l’a jamais été ». Un tweet aux allures d’un défi lancé par Trump à Jong-un.
Face à cette montée de tension, les grandes puissances s’inquiètent. Le ministre chinois des Affaires Étrangères a appelé, ce vendredi 22 septembre 2017, la Corée du Nord à « ne pas persister dans une voie dangereuse », invitant les États-Unis à s’en tenir à leurs promesses de non-agression. Côté russe, on se montre tout aussi préoccupé par cette escalade. Le Kremlin appelle les deux parties à la retenue. Le prochain essai nucléaire de la Corée du Nord, s’il est maintenu, risque d’envenimer une situation d’ores et déjà dangereuse.