Le procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Tunis a ordonné à la brigade de la police judiciaire d’ouvrir une enquête à l’encontre de l’ancien ministre de l’intérieur Hedi Majdoub. Un mesure prise sur fond de la non application d’une décision administrative exigeant l’annulation du départ à la retraite obligatoire du colonel Lotfi Guelmami.
D’après l’avocat Mohsen Hamdi, qui s’exprimait dans une déclaration à Hakaek Online, le colonel Lotfi Guelmami avait fait appel suite à la décision de son départ à la retraite le 3 septembre dernier, via son avocat auprès du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Tunis. L’appel vise l’ancien ministre de l’intérieur, Hédi Mejdoub, en sa qualité d’ancien Chef de cabinet du ministre de l’intérieur.
D’après la même source, le colonel en question avait déposé un recours contre la non application de la décision administrative annulant la décision du ministre de l’intérieur Farhat Rajhi, concernant son départ à la retraite obligatoire.
Il est à noter que le colonel Lotfi Guelmami, est l’un des hauts cadres sécuritaires lésés par des décisions de révocation arbitraires prises au lendemain de la révolution de Janvier 2011, sous l’ère de Farhat Rajhi, qui était ministre de l’Intérieur del’époque.
Réhabilité par le Tribunal Administratif, depuis plus de cinq ans, il n’a pourtant pas repris ses fonctions. Tous les ministres de l’intérieur successifs lui ont pourtant promis d’appliquer la décision du Tribunal Administratif. L’ancien ministre de l’intérieur Hédi Majdoub avait été interrogé par les députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) lors d’une séance d’audition sur les dessous de la non application des mesures judiciaires prises par le Tribunal Administratif, en faveur du colonel. Hédi Majdoub avait répondu, lors de son audition, que le dossier de l’affaire était clos étant donné que le colonel Lotfi Guelmami a atteint l’âge de la retraite et qu’il n’avait plus le droit de reprendre ses fonctions. Lotfi Guelmami a donc considéré la réponse du ministre de l’Intérieur comme « injuste » et non convaincante, chose qui l’a poussé à faire recours auprès de la justice.
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