Dans une déclaration accordée à la chaine Al Hiwar Ettounsi dans la soirée du lundi 09 octobre 2017, le porte parole du tribunal de première instance de Tunis Sofiene Sliti a affirmé que le ministère public s’est chargé de l’affaire d’atteinte aux mœurs impliquant un jeune homme franco-algérien, et une jeune femme tunisienne portant la nationalité italienne et ce, sur la base de procès verbaux rédigés par le poste de sûreté nationale à Gammarth et le poste de la garde nationale de la Marsa.
D’après Sofiene Sliti, les deux parties ont été chopées par la police au niveau de la route touristique de Gammarth à bord d’une voiture garée sous les arbres de cette route. Le couple était dans une situation embarrassante portant atteinte aux mœurs. Il a ajouté que la femme était presque nue dans la voiture. Le couple était en état d’ivresse. Le jeune homme a même tenu à jeter son passeport à la figure de l’agent des forces de l’ordre.
Il a dans ce contexte démenti catégoriquement les informations circulant sur certains médias et sur les réseaux sociaux selon lesquelles le couple aurait été condamné à la prison ferme à cause d’un simple baiser. Il a précisé que les deux suspects avaient refusé de présenter leurs pièces d’identité demandées par les policiers tout en qualifiant ces derniers de tous les noms, selon ses dires.
Sofiene Sliti a ajouté que les deux suspects ont été maintenus en état d’arrestation après consultation du ministère public. Lors de leur comparution devant la justice, le couple a été condamné pour atteinte aux mœurs sur la voie publique et pour agression d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ainsi que pour ivresse. Le jeune homme a été condamné à 4 mois de prison alors que la jeune fille à 3 mois de prison.
De son coté, l’avocat Ghazi Mrabet, a affirmé dans une déclaration accordée à l’agence TAP avoir fait appel du jugement prononcé à l’encontre de ses deux clients tout en ajoutant qu’il présentera une demande d’annulation de toutes les poursuites judiciaires à leur encontre auprès du tribunal.
Il a souligné que le juge a condamné ses deux clients à la prison ferme sans achever le dossier de l’affaire tout en précisant que les deux suspects avaient été dans un premier temps interdits de convoquer un avocat pour les défendre au poste de la sûreté nationale. Un interprète ne s’est pas déplacé sur les lieux au moment où l’un de ses clients ne maîtrisait pas l’arabe. Il a ajouté que la famille de la jeune fille n’a pas été alertée et ce en dépit de la demande de sa cliente. Les autorités françaises n’ont pas été à leur tour alertée par les unités sécuritaires tunisiennes quant à cette affaire impliquant l’un de ses ressortissant (le jeune franco-algérien).
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