Le parti Wafa a lancé une initiative pour la dépénalisation de la migration clandestine, faisant appel à tous les partis politiques, les organisations des droits de l’homme, les syndicats et toutes les composantes de la société civile à la soutenir. Lors de la conférence de presse tenue mercredi 25 octobre au siège du parti à Tunis, le porte-parole du mouvement Wafa, Sofiène Ben Salah a déclaré que la criminalisation par la Tunisie de la migration clandestine est contraire à toutes les conventions et traités internationaux. Il a précisé que cette initiative n’a pas pour but l’encouragement des jeunes à la migration mais souhaite que ces diplômés ne se transforment pas en ex-détenus ayant des antécédents judiciaires. De son côté, le président du parti Abderraouf Ayadi a ajouté que cette dépénalisation est un « devoir national » indiquant que le problème de la migration clandestine exige non seulement des solutions économiques et sociales mais aussi la volonté d’une classe politique qui ne cherche pas à mettre la main sur les richesses du pays. Ayadi a également appelé les autorités judiciaires à la non application de cette loi qui, selon lui, n’est pas conforme aux dispositions de la Constitution, aux conventions et aux traités internationaux.
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