Des centaines d’ingénieurs tunisiens ont observé mardi 14 novembre 2017 un sit-in devant l’Assemblée des Représentants du Peuple au Bardo en signe de protestation contre la politique de laxisme adoptée par le gouvernement d’union nationale qui a ignoré d’après leurs dires les préoccupations des ingénieurs et qui n’a pas réagi à leurs revendications légitimes. Ils ont appelé à satisfaire leurs revendications dans les plus brefs délais indiquant qu’ils n’accepteront plus d’excuses de la part des autorités concernées.
Selon eux, la situation catastrophique dont souffre le corps d’ingénieurs en Tunisie par comparaison à d’autres corps de métiers tels que la médecine et l’avocatie, les a poussés à lancer un cri de détresse auprès des différentes autorités concernées en vue de mettre fin à cette injustice et à leur marginalisation.
Le président du syndicat national des ingénieurs tunisiens Fakhreddine Khelifa qui s’exprimait dans une déclaration au journal Al-chourouk dans son édition de ce mercredi 15 novembre 2017, a indiqué que la plupart des blocs parlementaires à l’ARP se sont engagés suite à une réunion avec des représentants des sit-ineurs, à faire des revendications des ingénieurs une priorité au sein de l’ARP indiquant que le laxisme dans le traitement de cette problématique n’est dans l’intérêt de personne. D’après ses dires, cela compliquera davantage les choses. Il a précisé que les salaires des ingénieurs dans le secteur public et privé sont devenus relativement bas avec une moyenne de 860 dt. D’après lui, 13700 ingénieurs sont actuellement au chômage soit 21% du nombre total d’ingénieurs. 3000 ingénieurs ont également fui le pays en vue de chercher des conditions de vie meilleures.
56