Le directeur général des Hydrocarbures au sein du ministère de l'Industrie Rchid Ben Daly est revenu sur le départ de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell de la Tunisie. S'exprimant lors d'une interview accordée au journal Assabeh dans son édition de ce vendredi 26 août 2022, le responsable a précisé que ce départ de l'une des plus importantes sociétés multinationales coïncide avec la fin de la période légale d'exploitation du champ gazier Miskar. En effet, le permis d'exploitation dudit champ ayant été accordé à Shell par les autorités tunisiennes a pris fin le 8 juin dernier.
Selon Ben Daly, Shell a informé officiellement les autorités tunisiennes depuis un an de sa décision de quitter le pays et de ne pas prolonger les délais du permis d'exploitation dudit champ gazier. Selon le responsable, cette décision s'inscrit dans le cadre des nouveaux choix stratégiques de Shell et son orientation vers la production des énergies renouvelables.
Le responsable a assuré que le départ de Shell aura certainement des répercussions négatives sur le secteur énergétique en Tunisie et privera cette dernière d'importants investissements notamment en matière d'exploration qui nécessite d'importants moyens logistiques et financiers.
Le responsable a par ailleurs noté que la compagnie Shell s'engage à payer aux autorités tunisiennes pas moins de 100 millions de dinars en guise d'indemnisations compte tenu du coût très élevé des installations et des pipelines en mer abandonnés définitivement à cause de son départ.
Il convient de noter que désormais c'est l'Entreprise Tunisienne d'Activités Pétrolières ETAP qui exploitera à 100% le champ gazier Miskar. Toutefois, selon certains experts du secteur énergétique, l'ETAP ne possède pas les moyens nécessaires pour valoriser ce champ gazier qui a été exploité par Shell pendant une trentaine d'années.