L’acteur Majd Mastoura était l’invité de l’émission de Atef Zenaïdi sur Radio Jeunes, dans la soirée de jeudi à vendredi 10 août 2018, pour présenter son spectacle théâtral « Moi, plusieurs » qui aura lieu dimanche prochain à Hammamet. Toutefois, le meilleur acteur du festival international du film de Berlin dans sa 66ème édition, s’est vu repoussé à la porte de la radio, à cause d’un short!
Dans un post publié sur sa page Facebook, Majd Mastoura a critiqué ce genre de mesures « futiles » et « anodines » dans plusieurs institutions publiques. » …Je remercie le journaliste qui m’a invité…A la réception on m’a interdit d’entrer à la radio. Pourquoi? ce n’est pas par ce que je menaçais l’institution! Non. Mais par ce que j’étais en short. Je vous le jure. On a des responsables qui interdisent les invités d’entrer à la radio par ce qu’ils portent un short. Autrement dit, je devais me faire beau pour une interview, sous un temps étouffant. La réceptionniste était vraiment gentille, elle m’a dit qu’elle ne faisait qu’appliquer les instructions du PDG. Atef a essayé d’appeler certains responsables, mais personne n’était disponible. Bref, j’ai interrompu mon travail, j’ai perdu au moins une heure et j’ai aussi perdu mes nerfs. Le journaliste, a vu son travail perturbé à cause de moi…pourquoi?! par ce que j’avais des genoux découverts. Pour moi ça n’a rien à voir avec l’intégrisme religieux. C’est simplement une mentalité répandue! le citoyen Majd Mastoura nuit au prestige de l’Etat et à cette bureaucratie archaïque. Les responsables ne s’intéressent qu’aux futilités et se prennent pour des représentants de l’Etat et du régime. Je suis parmi les défenseurs acharnés des institutions publiques car ça appartient à tout le monde…mais je les défend pour la bonne cause pas pour des futilités. Sur ce, je vous dis qu’on se verra dimanche prochain. l’art et les habits convenables vont nous réunir.« a-t-l écrit.
Notons que plusieurs artistes ont vécu la même chose dans d’autres institutions médiatiques, à l’instar de Chedly Arfaoui et Marwen Ariane. La journaliste Karima Oueslati, rappelons-le, était en pleurs en plein direct suite à l’interdiction et à l’intimidation de son invité à la porte de la radio, faisant savoir que cette mesure s’applique uniquement aux fonctionnaires de l’institution et non pas aux invités.
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