A Gaza, le plus faible n’est pas celui qu’on croit

 

  La liberté que j’aime est née avec notre âme

Le jour où le plus juste a bravé le plus fort

Le jour où Genovah dit au fils de la femme

 » choisis, des fers ou de la mort ! « 

Alphonse de Lamartine ( 1790-1869)
Par Aïssa Baccouche

Encore une fois, la preuve est établie que , face à une résistance déterminée, une armée d’occupation finit toujours par s’enliser . Avant Tsahal, l’armée US au Vietnam en avait fait la triste expérience. Cela aurait du être édifiant à cet égard.

Mais l’Etat d’Israël, sûr de lui-même a cru échapper au verdict de l’Histoire. Les dirigeants de Tel-Aviv auraient dû se douter que la volonté de ceux qui combattent pour un idéal de justice est nécessairement supérieur à la volonté de ceux qui combattent pour une hubris de puissance.

Les deux parties à Gaza ne sont pas à armes égales. Mais la plus faible, n’est pas à l’évidence, celle qu’on croit. Tous les mouvements de libération sont par définition, à terme, victorieux.

Car, il ont les avantages de la durée, de la détermination et de la foi. Quand on sait que celle-ci peut soulever des montagnes, on comprend aisément, que ni les bombardements ni les tirs d’artillerie ne peuvent les anéantir.

Certes, et c’est un lieu commun que de le préciser, Israël dispose de l’armée la plus puissante de la région.

Mais outre le fait qu’ au regard de cet enlisement, cela doit lui faire mal, il est un fait indéniable que le mérite des palestiniens est d’avoir démontré que la résistance s’imposait davantage que la confrontation directe entre deux armées inégales. Ce  scenario, Bourguiba le visionnaire l’avait bien préconisé, il y a belle lurette, à Jéricho. Il est réconfortant de voir ce que les Gazaouis en font. Le tribut qu’il payent est lourd. Que de souffrances ! Que de vies humaines abrégées, toutes confessions et chapelles confondues ! Mais c’est le prix de la liberté chèrement recherchée face à un Etat qui, lui aussi, a sacrifié une foultitude de  ses acolytes      sur l’autel de l’arrogance et de la myopie .

La politique étant jugée à l’aune de ses résultats, l’humiliation née du déluge de 7 Octobre doit écorner l’image mythique d’un Etat prépondérant et qui, de surcroît, a pris la fâcheuse habitude de faire fi des remontrances de la communauté internationale.

N’en déplaise au fabuliste Mr de la Fontaine ( 1625-1695) ,la raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure !

Related posts

Le danger et la désinvolture 

Changer de paradigmes

El Amra et Jebeniana