Elles sont quatre à exposer la couleur et la finesse qui garnissent les murs de la galerie Saladin. Il s’agit de Zoubeida Chamari Daghous, Alia Kateb, Marlène Luce Tremblay et Neila Ben Ayed, les incontournables du partenariat artistique tuniso-canadien. Le thème de l’expo “Dialogue : au delà des mots est bien choisi. Une nouvelle aventure dans les arts plastiques que continuent d’assurer les quatre femmes artistes à l’échelle internationale.
Les rythmes artistiques des traits de Neila ben Ayed, à la fois réfléchis et spontanés se croisent, s’entremèlent, “en tentant ainsi de construire des éléments plastiques dont le sens codé serait universel… ” Zoubeïda Chamari Daghfous : la femme dans tous ses états. Avec une maîtrise es- Lettres françaises, Zoubeida Chamari Daghfous, l’enseignante de talent qui a gardé jalousement en elle une véritable passion artistique, s’éclate aujourd’hui sur les toiles qui illustrent constament un message de liberté et en particulier, la liberté de la femme et sait de quoi elle parle ou plutôt sait ce qu’elle peint!
Car pour elle “ peindre est un état d’être, une découverte de soi”.
“Elle affirme : “lourds ou aériens, ils sont dans un monde à part qu’il faut savoir découvrir et décrypter. La majorité, sont féminins, ils sont là, bien calés dans leur quotidien, dans leurs tâches et occupations. La gent masculine est parfois représentée mais d’une façon beaucoup plus passagère et anecdotique. ” Sa dernière collection dévoile ses états d’âme, ses joies, ses colères et ses peines… Sa peinture ne peut laisser indifférent. Zoubeida Chamari Daghfous passe des tons chauds aux couleurs froides et explosives, des tracés stricts aux coubes généreuses. Son esprit guide sa main au grè de ses humeurs.
Alia Kateb quand à elle, cultive dans ses oeuvres l’art du non-dit, A son actif, de nombreuses expositions personnelles en Tunisie et à l’étranger, ainsi que plus d’une centaine d’expositions entre l’Afrique, l’Europe et le continent américain. Ses œuvres sont exposées de façon permanente dans les galeries Ashok Jane à New-York et Samia Achour à Tunis. “ Peintre néo-impressionniste, flirtant avec l’abstrait et traitant de sujets violents en rapport avec son pays et l’actualité dans le monde, écrit-on à son propos”. La passion débordante et le goût du détail l’amènent à mélanger toutes sortes de matières et de peintures faisant de chaque création une pièce unique. Cette artiste excessive révèle dans ses toiles son besoin débordant de fixer sur la toile, une partie de son âme pour le plaisir de celui qui la découvre.
Aujourd’hui, pour ceux qui n’ont pu découvrir cette expo, il est encore temps d’y aller, c’est le jour de clôture. Difficile de rester indifférent à cette peinture qu’on a envie d’apprécier encore et encore.