Par Moncef Kammoun
La première chose qui frappe l’observateur quand il arrive à Sfax, c’est la manière de conduire et les importants embouteillages à l’entrée de la ville. Il est très difficile de circuler en voiture dans cette ville,ceux qui la connaissent, ou qui y ont vécu un moment, comprendront sans doute ce que je veux dire.
A Sfax les règles ne sont pas les mêmes que dans le reste du monde, c’est un monde à part.
Quand je conduis dans cette petite planète, j’ai toujours le cœur bien accroché car l’aventure commence dès le premier kilomètre ! La circulation, et surtout au centre-ville, est quasiment impossible.
La chose la plus compliquée sont les ronds points étroits et sans feux rouges, alors personne ne respecte la priorité, chacun fait ce qu’il veut, on se fait alors des queues de poisson, on force le passage, on ne cède jamais le passage pour un prioritaire… Résultat de la course, personne n’avance dans ce trop plein de voitures et des bouchons inextricables, l’agent de la circulation, quand il est sur place, n’arrange pas du tout le problème, il est occupé à autre chose, plus concentré à discuter au téléphone tout en donnant, sans regarder, l’ordre d’avancer à une des files de voitures qui bloque finalement le passage, pas moyen alors d’avancer ou de reculer ou encore, il vous laisse poireauter pendant une dizaine de minutes, selon sa communication au téléphone, pendant qu’une autre file roule.
A Sfax quand je roule en voiture j’ai toujours l’impression que les conducteurs de derrière trop pressés souhaitent s’ils le pouvaient s’installer sur ma banquette arrière pour aller plus vite. C’est en tout cas ce qu’il risque d’arriver si je freine brusquement : il n’aura alors pas le temps de réagir,dans ce cas la solution est d’ignorer ce conducteur et surtout ne plus l’avoir dans mon champ de vision,un peu plus loin toujours au volant et le cœur bien accroché, soudain la voiture de devant s’arrête en pleine route bien entendu je suis arrêté juste derrière et attendre qu’une personne âgée remonte dans sa voiture après avoir acheté son pain pour la suivre de nouveau.
Je continue l’aventure, et dans un autre rond point encore plus étroit un petit accrochage a eu lieu alors le propriétaire d’une brillante Mercedes refuse de bouger sa voiture tant que le constat n’a pas été faitet ce malgré les supplications, les menaces et les insultes des passagers le conducteur refuse de céder le passage, alors que son véhicule ne présente aucun dommage, tout le monde alors doit attendre la fin de l’histoire pour circuler.
A Sfax le plus gros challenge c’est se garer.
En effet se stationer au centre ville de sfax cela relève d’une mission impossible c’est un vrai casse-tête ! Tourner alors plusieurs heures pour trouver une place de stationnement en centre-ville,tout est saturé en surface, aussi bien les places gratuites que les places payantes, ce qui aboutit à parquer les autos en double et même triple file, une« spécialité bien sfaxienne ».
La cause première de ce cauchemar estbien entendu l’incivilité au volant,le non respect des distances de sécuritéde la priorité à droite et surtout du stop et du cédez le passage,les deux panneaux les plus clairs du monde.
Au volant à Sfax Il est conseillé de rester toujours vigilant sur les routes et davantage encore aux intersections Même si vous avez la priorité : prudence ! Combien de fois m’arrive t-il de devoir céder la priorité à un automobiliste qui ne l’a pas…
Aujourd’hui il y a une urgence de repenser le plan de circulation à sfax, où une belle part sera laissée aux places de parking réglementées,en attendant la réalisation de parkings à étages, qui ne semble pas encore entrer dans la culture de nos responsables, qui ne font rien pour encourager les investisseurs dans cette voie.
Sfax a tout d’une grande, l’industrie, le commerce les services, et surtout un esprit entrepreneurial qui fait sa particularité, mais la ville a toujours des difficultés pour oublier son passéet avancer.