Les récentes nominations des conseillers au sein de la présidence du gouvernement a provoqué une vive polémique. Qui sont ces conseillers et quels sont les avantages dont ils peuvent bénéficier ? Il convient de rappeler que le député Iyadh Elloumi, président de la commission parlementaire des finances, avait indiqué, dans les médias, que les trois présidences emploient, aujourd’hui, 52 conseillers.
Dans La Mission de Shems Fm, on a pu en savoir plus sur plusieurs détails. D’après les publications de mars et d’avril 2020 du JORT (Journal Officiel de la République Tunsiienne), il s’est avéré que la présidence du gouvernement, à titre d’exemple, compte actuellement 6 conseillers, sachant que le ministre chargé de la Fonction Publique, de la Bonne Gouvernance et de la lutte contre la corruption, Mohamed Abou, a annoncé l’arrivée de 6 nouveaux conseillers qui n’ont pas encore été comptabilisés. On compte, ensuite, 5 chargés de mission, en plus d’un conseiller déjà en fonction. Cela fait un total – sans les profils annoncés par Mohamed Abou – de 12 personnes.
Dans la présidence de la République, on compte un total de 21 personnes travaillant dans le cabinet. Il y a, à titre d’exemple, 7 premiers-conseillers, 5 conseillers, 3 chargés de missions ou encore 6 attachés à la présidence de la République. Pour sa part, l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) compte 6 chargés de missions et 3 présidents de bureaux, ce qui fait un total de 9 personnes. En tout, de ce fait, on obtient 42 conseillers. Avec les 6 autres annoncés par Mohamed Abou, on en obtiendra 48.
Il faut, aussi, rappeler qu’un premier conseiller bénéficie des mêmes privilèges d’un secrétaire d’Etat, à savoir deux voitures avec deux chauffeurs – une voiture de fonction et une voiture de famille) ou encore d’une prime mensuelle. Les chargés de missions, pour leur part, touchent un salaire entre 1600 et 1800 dinars par mois. Ils ont une voiture et des bons d’essence.
Il convient, dans ce contexte, pour les trois présidences de rester dans la transparence et de fournir ne serait-ce qu’une idée sur le rôle des conseillers, histoire de s’assurer que l’argent du contribuable est bien utilisé…