Les informations concernant les consultations à propos de BCE de faire de Yousse’f Chahed le chef du gouvernement d’union nationale commencent à se faire savoir. Les langues de certains participants mécontents s’étant déliées.
Quatre partis auraient voté contre la désignation de Chahed et cinq pour. En vérité cela ne s’est pas joué à une voix près, les trois organisations ayant soutenu le président et n’avaient, semble-t-il aucune réserve.
Al Massar, Al Jomhouri, Al Chaab et Machrou3 Tounes sont ceux qui étaient contre. Rien ne sert de citer ceux qui étaient pour.
Reste que cette opposition ne concernait pas la personne de Youssef Chahed mais plutôt la manière avec laquelle il a été proposé voire imposé. C’est donc une manière de faire savoir qu’ils étaient contre la méthode présidentielle plus qu’autre chose.
La partie parait difficile pour le nouveau locataire de la Kasbah, il en est conscient et l’a fait savoir dans son premier contact avec la presse.
Du côté de l’opposition on commence déjà à affûter les armes. Zied Lakhdar, secrétaire général d’Al Watad et dirigeant du Front Populaire, a déjà annoncé le ton. « Le choix de Youssef Chahed à la tête de la présidence du gouvernement ne traduit que la volonté du président Béji Caïed Essebsi de choisir une personne proche de lui », a-t-il laissé entendre sans omettre de mettre l’accent sur le rôle joué par Chahed dans la gestion de la crise qui secoue Nidaa Tounes et ses relations avec le camp Hafedh Caïd Essebsi.
Si les déclarations du dirigeant du Front s’inscrit dans la lignée des positions traditionnelles du FP depuis 2014, elles ne laissent pas moins penser qu’en définitive tout le processus engagé à la suite de l’initiative présidentielle pour un gouvernement d’union nationale n’avait d’autre but que d’évincer Habib Essid.
Youssef Chahed le sait, il sera confronté à une opposition pas trop constructive et qui se plait à s’inscrire dans la négation.
L’appel qu’il a lancé aux partis, aux organisations nationales et à toutes les forces vives du pays pour soutenir le prochain gouvernement dénote de certaines appréhensions.
La tâche est lourde et les défis nombreux mais pas insurmontables.
Aujourd’hui le pays a, et plus que jamais, besoin d’une union nationale pour réussir cette nouvelle étape et faire taire les suspicieux.
Yousssef Chahed sera le témoin, sans jeu de mot aucun, de la réussite de cette démarche.
F.B