Rien ne va plus au sein de l’Etoile sportive du Sahel ? Ce club qui souffle dans quelques mois sa 100e bougie se trouve sérieusement menacé dans son existence. Enfoncé dans un cercle vicieux à la suite des interminables crises financières, sportives et administratives, le premier club au Sahel dont la réputation est mondiale, le club de Abdelmajid Chetali, l’artisan de l’épopée argentine, du percutant attaquant des années 1970-80, Abdesselam Adhouma, et bien d’autres, risque, si l’état des lieux ne change pas, de disparaître.
Il faut dire que les prémices de cette crise sont apparues depuis des mois. La réaction des hommes du club n’était pas en mesure d’arrêter l’hémorragie. Le comité directeur provisoire désigné pour la gestion des affaires du club avait les deux pieds dans le même sabot. La rareté des ressources financières due essentiellement à la décision de certains hommes d’affaires et sponsors de cesser leur soutien pour une raison ou une autre, la tension et le clivage qui durent depuis des années, la guerre des clans, et bien d’autres raisons ont rendu la gestion du club une mission quasi impossible.
D’ailleurs le président du comité directeur, Othman Jenayah, qui a fini par rendre le tablier, n’a cessé de crier sur tous les toits qu’il fallait que les supporters et fans interviennent immédiatement pour sauver leur club. Un appel qui est tombé malheureusement dans les oreilles d’un sourd. La situation n’a pas bougé d’un iota et le club s’enfonce de plus en plus dans le gouffre de quoi rendre le sauvetage loin d’être garanti.
En témoigne la décision, jeudi, de l’actuel comité directeur, à la suite d’une réunion à laquelle les membres du comité de soutien et d’appui étaient aux abonnés absents, de passer le flambeau et de transférer la gestion au comité de soutien et d’appui, représenté par son président, Abdeljalil Bouraoui.
Et ce n’est pas tout. Une crise juridique est en train de prendre forme puisque Bouraoui avait déclaré en réaction à la décision du comité directeur sortant que “cette procédure est illégale et que le comité directeur actuel doit continuer à gérer jusqu’à la clôture des rapports financiers et moraux et la tenue des assemblées générale d’évaluation et élective”.
Le vert est dans le fruit et personne ne sait où va le club ? Néanmoins, en l’absence d’un vrai capitaine, le navire ne tardera pas de couler à moins qu’un miracle ne se produise !