Abbou: Il est possible qu’on écarte Ennahdha de la coalition gouvernementale

L’appel d’Ennahdha à la formation d’un nouveau gouvernement a été vivement condamné par le ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement en charge de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou.

Lors de son passage sur Al Wataniya 1 ce soir de lundi 13 juillet 2020, Abbou a fustigé Ennahdha de ne pas avoir attendu les résultats de l’investigation sur les soupçons de conflit d’intérêts impliquant le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh avant de prendre la décision de l’évincer.

Le Conseil de la Choura d’Ennahdha ayant, pour sa part, affirmé que le soutien du parti islamiste à Elyes Fakhfakh dépendra des résultats de l’enquête menée par une commission parlementaire présidée par Qalb Tounes.
L’appui qui avait été apporté par Ennahdha au gouvernement Fakhfakh s’était initialement basé sur le document ayant régi la composition du gouvernement et dont les principaux axes portaient sur la lutte contre la corruption aussi bien que l’importance de la stabilité politique et sociale du pays.

Par ailleurs, le dirigeant d’Attayar n’a pas écarté l’éventualité de l’exclusion du parti islamiste du gouvernement d’autant plus qu’il essayait de le renverser depuis son installation. Une éventualité qui semble, à présent, très probable avec l’annonce, plus tôt aujourd’hui, d’un prochain remaniement ministériel qui sera opéré par Fakhfakh.

Rappelons que le Conseil de la Choura d’Ennahdha avait chargé, hier dimanche à la suite de sa réunion, le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi de débattre avec le président de la République, Kaïs Saïed de la formation d’un nouveau gouvernement après la décision du retrait de confiance au gouvernement Fakhfakh.

Pour sa part et lors de sa réunion, plus tôt aujourd’hui, avec Elyes Fakhfakh et Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Saïed avait exprimé son rejet catégorique des concertations gouvernementales tant que le gouvernement de Fakhfakh est toujours en place.
Ainsi, le chef de l’Etat avait rappelé que ces négociations ne pouvaient avoir lieu qu’après la démission d’Elyes Fakhfakh ou un retrait de confiance par les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

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