La levée de la protection rapprochée du leader du Front populaire Hamma Hammami suscite encore de vives réactions. C’est au tour du dirigeant d’Attayar, Mohamed Abbou de dénoncer cette décision. Le leader d’Attayar a publié dans la soirée de dimanche 16 juillet un post dans lequel il tire à boulets rouges sur le président de la République Béji Caïd Essebsi en le responsabilisant d’une telle décision qui, selon lui, pourrait mettre en danger la vie de Hammami. » Mis à part le fait que nous ne sommes pas d’accord politiquement avec Hamma Hammami, mis à part la rancune assez répandue dans notre pays, la défaillance de la culture des droits de l’homme et le règlement de comptes politiques dénués de toute morale, ce qui m’intéresse dans cette affaire c’est son aspect politique et sécuritaire. Il y a aussi une question qui m’inquiète, notre président est-il apte à analyser les séquelles politiques, sécuritaires et économiques de sa position, si, à Dieu ne plaise, quelque chose de mal arrive à Hamma Hammami, même si nous savons que la conception du pouvoir chez notre président est dénuée des valeurs humaines et que la notion d’Etat ne lui dit absolument rien. Notre président, a-t-il oublié que son prédécesseur avait fourni une sécurité de haut niveau à Hamma alors que ce dernier l’appelait à ce moment là à quitter le Palais ? Le seul « exploit » de notre président c’est de semer la zizanie et ce par un projet de loi qui a divisé les Tunisiens… » lit-on ainsi chez le leader d’Attayar.
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