Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi effectue depuis hier, sa première visite au Qatar depuis le rétablissement, en 2021, des relations diplomatiques entre les deux pays. Cette visite s’inscrit dans le cadre la restauration d’une “nouvelle ère de relations entre les deux pays”, selon l’agence de presse qatarie QNA.
Secouée par une crise économique et financière très grave, l’Égypte est à la recherche de financements pour mettre fin à l'hémorragie des indicateurs économiques et sociaux. C’est ainsi qu’elle a procédé à changer son fusil d’épaule. Ses partenaires stratégiques du Golfe, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, avec lesquels elle avait imposé en 2017, un blocus économique et diplomatique sur le Qatar, à cause de son soutien aux Frères musulmans et son rapprochement de l’Iran, ne sont plus, semble-t-il, en mesure de répondre aux grands besoins financiers de ce pays de plus de 100 millions d’habitants.
A signaler que l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad al-Thani s’est déjà rendu au Caire le 24 juin 2022 pour une première visite officielle depuis 2015.
Le Qatar, rappelons-le, avait annoncé investir 4,5 milliards d’euros en Égypte tandis que le géant qatari des hydrocarbures QatarEnergy avait signé un accord avec l’américain ExxonMobil pour acquérir une participation de « 40 % dans un bloc d’exploration au large de l’Égypte ».