Les mises en garde du ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, ont été nombreuses compte tenu de la gravité de la situation épidémiologique en Tunisie, marquée par la propagation inquiétante du coronavirus (COVID-19). Auditionné par la commission de la Santé et des Affaires Sociales au sein de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) ce mercredi 8 avril 2020, le ministre a une fois encore mis en garde contre les risques de relâchement et de non respect des consignes des autorités sanitaires.
« Nous avons le choix entre l’effondrement de l’économie et le virus qui risque de tuer le peuple », a-t-il déclaré pour expliquer la décision de la fermeture de certaines entreprises. Il s’agissait, de ce fait, d’une manière de limiter la propagation du coronavirus et de protéger les citoyens.
Le ministre, dans ce contexte, n’a pas exclu l’éventualité d’un relâchement, ce qui doit inciter l’État à se préparer à faire face à une telle situation. « Nous devons user des réglementations en vigueur. Nous misons encore sur la réussite du confinement. Or, le relâchement constitue une réelle menace. D’ailleurs, nous sommes en train de nous préparer aux pires scénarios. L’État doit se tenir prêt même si les chances [de réussite] sont minimes dans cette éventualité », a encore mis en garde Abdelatif Mekki.
A titre de rappel, selon le dernier bulletin épidémiologique du ministère de la Santé, 27 contaminations par le coronavirus ont été enregistrées le 7 avril 2020, ce qui fait que le nombre total de personnes contaminées atteint les 623. Le nombre de décès, pour sa part, a atteint 23. Pais à leurs âmes.