Abdelaziz Kotti : « Noureddine Bhiri est le président du bloc parlementaire de Nidaa »

Officialisé vendredi 21 juillet 2017, « Tunisie D’abord » est devenu le 206ème parti politique en Tunisie. Est-il réellement différent de ce que le citoyen a pu voir jusqu’à présent ? Intervenant dans Expresso de ce mercredi 26 juillet 2017, Abdelaziz Kotti, porte-parole et chargé des relations avec la presse du parti, est plus d’une fois revenu sur les objectifs de cette nouvelle formation politique.
« Nous voulons opérer tout en gardant l’âme de Nidaa Tounes », commence-t-il au micro de Wassim Belarbi, affirmant que l’objectif principal est de faire face à l’alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha qui a affaibli son ancien parti politique. « C’est une alliance qui commence à affecter négativement les intérêts du pays. Nous devons faire barrage à toute déviance », prévient Abdelaziz Kotti. Attaquant une fois encore les deux partis au pouvoir de front, le porte-parole de « Tunisie d’Abord » affirme que le président d’Ennahdha – Rached Ghannouchi – a la mainmise sur les députés de Nidaa Tounes, ce qui explique, selon lui, les démissions successives au sein du bloc parlementaire. « Noureddine Bhiri est à la fois chef du bloc parlementaire d’Ennahdha et de celui de Nidaa Tounes », lance-t-il, ironique.
Cette mainmise est une évidence selon le porte-parole, qui dénonce l’harmonie « exceptionnelle » qui règne entre les deux blocs . « Il y a un danger qui guette le pays, d’où notre initiative de former notre mouvement pour coopérer avec les autres partis avec qui nous partageons la même vision », souligne encore Abdelaziz El Kotti. Interrogé sur le Front du Salut et du Progrès, il concède que ce dernier a rencontré des problèmes, mais qu’il est également possible de voir un autre front émerger. « Nous voulons travailler en dehors de l’esprit opportuniste et en faveur de l’intérêt général et celui des citoyens. L’équilibre politique a été rompu », lance-t-il encore.
Interrogé, d’autre part, sur la position du parti vis-à-vis du gouvernement d’union nationale, Abdelaziz Kotti exclut tout soutien absolu, mais également toute opposition absolue. « Nous soutiendrons le gouvernement lorsqu’il prendra des décisions en faveur de l’intérêt général. Il y aura certainement des points de divergences, mais ce qui importe : l’intérêt national et la réussite du gouvernement », explique-t-il.

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