Dans une longue interview accordée au journal Assabah dans son édition de ce mercredi 28 juin, le député d’Ennahdha et dirigeant au sein du parti, Abdellatif El Mekki a affirmé qu’il y a bel et bien des conflits au sein d’Ennahdha sauf que ses membres ne cherchent pas, selon lui, à étaler leur linge sale en public. Il a indiqué que parmi les motifs de ces conflits, c’est la coalition avec Nidaa à laquelle s’oppose une partie du mouvement. Au sujet des accusations qui pèsent sur le parti en ce qui concerne l’envoi des jeunes dans les zones de tension, El Mekki a dénoncé ces accusations « scandaleuses » qui, selon lui, n’ont aucun fondement alors qu’ils proviennent de personnalités politiques qui manquent de responsabilité » ça fait quatre ans qu’ils lancent ces accusations sans pouvoir fournir une seule preuve confirmant notre implication dans cette affaire. Ils rêvent encore de nous impliquer par tous les moyens… laissons-les, ils écouteront, un jour, la voix de leur conscience. » a-t-il rétorqué. Concernant l’affaire de Jilani Dabboussi, l’ancien ministre de la Santé a affirmé que les accusations de Sami Dabboussi, sur la séquestration et la mort de son père sont « mensongères« . Il a insisté sur le fait qu’aucun membre du gouvernement de la Troïka n’était impliqué dans cette affaire. Il a rappelé qu’il avait déjà quitté le ministère de la santé et que Noureddine Bhiri avait aussi quitté le ministère de la Justice alors que Jilani Dabboussi était encore en prison. « C’est une blague! son père est décédé chez lui, 4 mois après mon départ du ministère. C’est une campagne orchestrée contre Ennahdha pour notre soutien à la lutte contre la corruption. Son père était un des piliers de la corruption sous le régime de Ben Ali. Ce fils » menteur », aurait dû s’excuser auprès des gens au lieu de suivre le chemin de son père.. le chemin du mensonge, de la corruption et du chantage. » a-t-il conclu.
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