Abdellatif Mekki estime que l’ancien président de la République, Zine El Abidine Ben Ali « n’était pas seul à se montrer autoritaire, mais qu’il y avait tout autour une caste qui l’admirait et l’encourageait à le faire, lui délivrant des doctorats honorifiques d’université et des prix des droits de l’homme malgré ses crimes, en échange de privilèges matériels et moraux qu’il prodiguait », citant l’exemple d’Omar Shabou et Hamadi Ben Jaballah.
Le dirigeant nahdhaoui poursuit dans un post qu’il a publié ce mercredi sur son compte personnel facebook: « Une junte prétend monopoliser la vérité et ne croit pas que le peuple soit la figure principale de l’équation culturelle et politique. Au contraire, elle se considère supérieure et pratique à son endroit un enseignement « d’en haut ». Une partie de cette élite avait l’habitude de théoriser sur Ben Ali pour revendiquer par la suite la démocratie afin de dissimuler son inclusion dans l’élite. Elle s’était habituée à ces pratiques, ne réussissant plus à coexister avec ce que la démocratie et le peuple produisent. Dès lors, cette classe a révélé la laideur de sa nature tyrannique, gaspillant son existence dans ce qu’elle avait choisi pour elle même. Ce faisant, cette élite gaspillait en même temps la vie des nouvelles générations avec ses idées vénéneuses », conclut l’ancien ministre de la Santé.
H.A.