Abdellatif Mekki: Ennahdha possède de très fortes indications que le document « fuité » est réel

Intervenant mercredi dans l’émission « Houna Tounes », sur Diwan FM, le dirigeant du mouvement islamiste Ennahdha, Abdellatif Mekki a révélé que son parti possède de très fortes indications que le document « fuité » à partir du cabinet présidentiel concernant l’usage de l’article 80 de la constitution est réel, et non « préfabriqué », soulignant qu’il n’y a aucune relation entre le président de la République et le document en question.
Mekki a ajouté que les idées contenues dans ce document se trouvaient déjà dans les blogs de plusieurs personnalités publiques et politiques, à l’instar de l’ancien secrétaire général et ministre du courant démocratique Mohamed Abbou, et qu’elles ont été évoquées dans maintes déclarations aux médias.
L’ancien ministre de la Santé a par ailleurs soutenu que le document ne parle pas d’un coup d’Etat, mais plutôt du « détournement » d’un article de la constitution.
Il a également rappelé qu’Ennahdha craint les troubles dans le pays, la scission des institutions de l’Etat, la démolition de l’économie et des affaires, et une ingérence étrangère en cas d’activation de cet article de façon unilatérale.
*Appliquer la loi contre « Al Moutakhabirine » et les corrompus
« Nous ne sommes pas contre l’activation de la loi, a dit Mekki. Mais la loi ne doit pas s’appuyer sur des instructions politiques. Celui qui possède des dossiers de corruption doit les présenter devant la justice. Il n’y a aucune objection à appliquer la loi contre « Al Moutakhabirine », ceux qui jouent de connivence avec les étrangers, et contre les corrompus. Il n’en reste pas moins que cela doit se faire par le truchement de la loi devant les tribunaux ».
Abdellatif Mekki fait là référence au contenu d’un document publié par le site électronique britannique Middle East Eye et qualifié de « top secret » par le même site.
Lequel rapporte que ce document en date du 13 mai 2021 a été « fuité » à partir du bureau de la présidente du cabinet du président de la République, Nadia Akacha.
Il y est évoqué  la mise en oeuvre d’un plan pour l’installation d’une «dictature constitutionnelle» en Tunisie, et l’activation de l’article 80 de la constitution.
H.A.

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