Dans une interview accordée au journal Assabah, dans son édition de ce mercredi 30 mai 2018, le dirigeant au sein du parti Ennahdha et ancien ministre de la Santé, Abdellatif Mekki a affirmé que si le président de la République Béji Caïd Essebsi souhaitait le départ de Chahed, il l’aurait appelé ouvertement à démissionner compte tenu de leur forte relation. Il a même parié pour lui depuis le début, ce qui prouve selon lui, son attachement au maintien de Chahed. Néanmoins, la scène politique est profondément influencée par des lobbys qui interviennent, de manière scandaleuse dans la vie politique.
L’élu islamiste à l’Assemblée des Représentants du Peuple, a fait savoir que certains signataires du Pacte de Carthage ont trouvé la position du président de la République, un peu ambiguë, étant donné que c’était lui qui a proposé Youssef Chahed au Pacte de Carthage 1, « s’il ne veut plus de lui maintenant il n’a qu’à l’annoncer clairement, c’est un devoir moral et politique. Mais, ça se voit que ce sont les pressions des lobbys qui ont poussé le président à adopter cette position ambiguë. Ces lobbys se sont infiltrés dans certains ministères, maintenant ils veulent s’emparer de la présidence du gouvernement. Ce sont des lobbys financiers, politiques et régionaux qui ne veulent tout simplement pas, faire de la vraie politique. Ils soutiennent aussi certains partis pour manipuler les décisions politiques en leur faveur. Je suppose tout de même, qu’au fond, BCE n’est pas favorable au départ de Chahed. Il faut rappeler qu’il y a aussi des pressions de Nidaa Tounes et de plein d’autres partis. Ennahdha quant à elle, préfère avoir une politique et une position proches de celles du président « a-t-il souligné.
Le dirigeant islamiste a conclu que l’UTICA a changé relativement sa position et il n’est plus parmi les parties qui appellent absolument au changement radical du gouvernement, indiquant que l’UGTT pourrait également changer de position si le gouvernement arrive à adopter des politiques financières et sociales plus ou moins satisfaisantes pour la centrale syndicale.
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