Intervenant sur le plateau de 24/7 avec Meriem Belkadhi, Abdennaceur Aouini considère que tout tunisien ayant choisi de quitter la Tunisie pour rejoindre les groupes terroristes, ceux de la violence et de l’égorgement perd sa nationalité tunisienne.
« Des individus ont été arrêtés par les États-Unis au Pakistan et en Afghanistan suite aux événements du 11 septembre 2001. Ces individus ont été transférés à la prison de Guantanamo et leur propres pays ont refusé de les recueillir ! », a-t-il lancé.
Pour l’avocat, il ne s’agit nullement d’une extradition, mais d’un rapatriement. « C’est dangereux étant donné qu’il existe des gens capables de falsifier les passeports. En 2015, la réserve de passeports a été envahie à Tripoli. Des tunisiens se sont rendus en Irak, en Syrie et en Turquie avec des passeports libyens ! », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « il existe des réseaux impliqués dans les voyages des jeunes tunisiens vers les zones de tension. Ce sont ces mêmes réseaux qui envoient de l’argent en devise aux familles des terroristes. Ils sont capables de tout. Il y a un jeune homme de 20 ans qui s’est fait confisquer le passeport par ses parents. Pourtant, il a pu en obtenir un autre en 24h grâce à ces réseaux pour pouvoir se rendre en Syrie à travers la Turquie ».
Abdennaceur Aouini poursuit en affirmant que les terroristes tunisiens ont mis de côté leur appartenance à la Tunisie. « Le tunisien croit en un État civil protégeant la citoyenneté, chose que les terroristes n’assimilent pas. Ces derniers peuvent se permettre d’infliger les mêmes atrocités aux tunisiens que celles qu’ils ont infligées à leurs victimes ailleurs. Je ne m’identifie pas à ces tunisiens ! Comment un tunisien peut-il violer une jeune fille de 16 ans pour la revendre ensuite par surenchère ? L’État doit fermer ses portes à ces tunisiens car ils ne croient en rien ! », a-t-il encore déclaré, indigné.