L’ancien ministre du gouvernement Chahed, Abid Briki, considère que le remaniement ministériel n’a aucun sens dans la conjoncture actuelle, au même titre que les alliances politiques. « C’est pour quoi faire ? Est-ce pour élaborer un projet de loi de Finances 2019 semblable aux précédents ? Est-ce pour pousser le pays à s’endetter davantage ? », s’est-il interrogé sur Radio Med ce vendredi 2 novembre 2018.
Le coordinateur général du mouvement Tounes Ilal Amam (Tunisie vers l’avant) considère qu’il faut mettre en place un programme de solidarité interne. Selon lui, le gouvernement doit commencer par la réduction des privilèges de ses membres. « Il faut, ensuite, aller chercher l’argent chez les évadés fiscaux et les personnes comme Imed Trabelsi. Si l’on continue à solliciter l’étranger, nous finirons engloutis et par déclarer faillite », a-t-il affirmé.
Interpellé sur le rôle de la Gauche tunisienne, Abid Briki a souligné l’importance de sortir de la pensée de la gauche des années 1970, afin de passer à une gauche capable de s’adapter aux changements opérés dans le pays.
« Ce sera une gauche capable de mettre en place une politique de rassemblement afin de créer un nouveau pôle politique. Les forces progressistes n’ont plus le choix : elles doivent se rassembler autour d’un projet politique afin de sauver la Tunisie. Aujourd’hui, au lieu de critiquer ses adversaires, il faut commencer par soi-même », a-t-il encore expliqué.
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