« La Tunisie doit annuellement gérer environ 290 millions de m3 et 3.3 millions de tonnes de déchets ménagers », c’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Environnement, Habib Abid, lors de sa présence hier, mercredi 13 novembre, à la séance plénière des chambres de députés où il a exposé les principaux défis environnementaux auxquels la Tunisie devrait fait face. Dans ce sens, le ministre a précisé que son département a recensé près de 3.200 décharges sauvages en Tunisie, dont la taille varie d’un seul mètre carré à plusieurs hectares… Ces décharges, note-t-il, posent un sérieux problème de santé nationale et d’environnement, mais assurant que le ministère entend bien résoudre.
Dans ce même ordre d’idées, le ministre de l’Environnement a également mis l’accent sur le problème grandissant des déchets plastiques. Déchets qui « encombrent les routes et posent un défi majeur en matière de réduction et de valorisation de ces déchets en sources d’énergie, d’investissement et d’emploi vert », a-t-il laissé entendre.
Pour ce qui est de la gestion durable du littoral, le ministre a noté que « le littoral tunisien s’étend sur environ 2.300 kilomètres, dont 340 kilomètres de plages sableuses affectées par l’érosion ». Il a, à ce titre, évoqué la nécessité de protéger ces zones à la lumière de cette nouvelle évaluation qui met en exergue l’urgence de la question.
Le ministre a par ailleurs évoqué l’existence de quelques 1.126 projets qui souffrent de moult obstacles notant que 18 d’entre eux sont directement liés à son département et sont actuellement à l’arrêt. Il s’agit notamment des stations de valorisation des déchets à Sfax et Djerba et des stations d’épuration à Gafsa, Monastir, Takelsa, Kebili, Zaghouan, Kasserine et bien d’autres villes. Il a toutefois assuré que des efforts sont déployés pour débloquer ces projets afin d’assurer un environnement sain.