Invitée sur le plateau de Liman Yajroo de Samir Elwafi, Abir Moussi n’a pas mâché ses mots lorsque le journaliste l’a questionnée sur l’ancien régime de Ben Ali et sur les acteurs de la scène politique tunisienne post-14 janvier 2011.
La présidente du Parti Constitutionnel Libre (PCL) a violemment taclé Moncef Marzouki, ancien président de la République, qui, selon elle, ne possède aucune qualité sur le plan politique. « Son arrivée au pouvoir était un accident de l’Histoire« , a-t-elle affirmé.
Abir Moussi a réaffirmé haut et fort son attachement aux valeurs de l’ex-RCD, parti du président déchu Bel Ali. Interrogée sur la visite de l’ancien secrétaire général du RCD Mohamed Ghariani à Rached Ghannouchi, Abir Moussi a déclaré que c’était une affaire personnelle, qui ne concerne pas le PCL. « C’est à titre personnel que Ghariani a rendu visite à Rached Ghaounouchi, suite à l’accident de voiture que ce dernier avait subi à l’époque. J’ai été indignée de voir certains médias parler d’une visite au nom du PCL », a lancé l’avocate.
Concernant le parti Ennadha, elle a affirmé que certains de ses dirigeants, dont elle a refusé de donner les noms, étaient en contact permanent avec le RCD, y compris quelques mois avant sa dissolution. La présidente du PCL a, par la suite, poursuivi sa charge à l’encontre du gouvernement de la Troïka, affirmant qu’il travaillait sous le joug de parties étrangères.
Dans ce contexte, l’ancienne secrétaire générale-adjoint du RCD s’est également attaquée au Front Populaire et à Hamma Hammami. « Comment un homme qui se balade en voiture de luxe et qui mène la belle vie peut-il prétendre défendre le peuple ? », s’est elle interrogée.
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