Dans un post publié sur sa page officielle Facebook, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé le déclin par son parti d’une invitation en provenance du parti (lui aussi d’obédience destourienne) Al Moubadara, qui s’apprête à tenir son premier congrès constitutif le 23 février 2018.
Moussi a écrit, de sa propre main, sous le pli de la lettre d’invitation, dans un geste qui s’apparente plutôt à de la provocation qu’à une prise de position politique, qu’elle et son parti refusent de prendre part aux travaux de ce congrès et de répondre favorablement à l’invitation d’Al Moubadara, comme il est d’usage dans ce genre d’occasions entre les partis proches idéologiquement et politiquement, pour le fait, selon elle, qu’Al Moubadara «a dérappé des constantes de la pensée destourienne, qu’il a mis la main dans celles des frères musulmans et blanchi leur image en ignorant tous les soupçons, fondés, qui pèsent sur eux ».
Décidément Abir Moussi semble persévérer dans son choix « populiste » de provoquer les polémiques et d’être toujours contre tout le monde, faisant, ainsi, cavalier seul dans toutes les batailles politiques auxquelles elle et son parti livrent. Elle oublie, au passage, qu’en politique, on ne peut pas être toujours seul contre tous. La vie politique est faite d’alliances qui se font et se défont au fil des circonstances et des intérêts. Ignorer cette vérité ne peut être que le témoin d’un amateurisme suspect.