Bien avant son arrivée à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) en tant que députée, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL) a toujours été la bête noire d’Ennahdha, attirant les foudres du parti islamiste. Récemment, la députée – qui est aussi présidente du bloc parlementaire de son parti – a observé un sit-in à l’ARP. Hier encore, des altercations ont eu lieu dans l’hémicycle, puisque la députée a brandi, entre-autres, des slogans appelant au retrait de la confiance à Rached Ghannouchi, président de l’ARP.
La présidente du PDL est justement revenue sur ces incidents dans Midi Show ce jeudi 14 mai 2020. « Je n’ai fait qu’exprimer, pacifiquement, mon opinion politique. Face à cela, les présidents des groupes parlementaires n’avaient pas le droit d’interrompre la plénière, et c’est selon le règlement intérieur de l’ARP », a-t-elle déclaré au micro d’Elyes Gharbi.
Abir Moussi a, par la suite, expliqué ceci : « Tarak Fetiti, Premier Vice-président de l’ARP, ne m’a pas demandée d’enlever les pancartes, et personne ne l’a fait parmi les membres du bureau de la commission [de l’Industrie]. Cependant, Le Cheikh des Frères a exprimé son mécontentement à Tarak Fetiti au sujet des pancartes. Ainsi, il a ouvert la voie aux points d’ordres, ce qui a permis aux députés de l’organisation des Frères d’intervenir. Pourtant, j’ai déjà affiché ces pancartes pendant la réunion de la commission du 21 avril 2020, sachant que les présidents des groupes parlementaires étaient présents et que d’autres blocs avaient montré des photos en tous genres », a-t-elle encore souligné.
La député a, aussi, déploré « l’oppression et la violation des Droits de l’Homme » au sein de l’ARP. Elle a, à cet effet, dénoncé le fait que le Premier Vice-président de l’ARP avait favorisé à un parti (Ennahdha) par rapport aux autres.
Soulignons qu’Abir Moussi a été confrontée à Tarak Fetiti dans Midi Show, chose qu’elle n’avait pas vraiment appréciée affirmant qu’elle n’avait pas été prévenue et qu’elle ne souhaitait pas discuter avec lui.