L’élection du président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) accumule les retards. D’ailleurs, aucun des deux candidats en compétition n’a pu remporter, lundi 30 octobre 2017, le nombre requis de voix pour être élu, soit 109. Intervenant dans La Matinale de Shems de ce mardi 31 octobre 2017, Abir Moussi, présidente du parti Destourien Libre, dénonce la dépendance de l’ISIE. « Il est clair qu’elle n’est pas indépendante », soutient-elle au micro de Hamza Belloumi.
La vacance au sein de l’Instance, poursuit-elle, ne saurait être comblée qu’à travers un consensus entre les partis présents à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). « Lorsque le destin du pays, son image à l’étranger, le destin du processus électoral se retrouvent sous le joug de deux personnes ou de deux partis, là nous sommes en droit de penser que le régime est basé sur des lobbys et sur la mafia », lance la présidente du parti Destourien Libre.
Abir Moussi souligne, par la suite, que le citoyen assiste quotidiennement à un épisode d’un feuilleton. L’Etat, considère-t-elle, est pris en otage par des consensus entre des parties inconnues, dont on ignore l’intérêt et pour lesquelles le tunisien constitue le cadet de leurs soucis. « La Constitution est catastrophique, lacunaire. Elle a donné naissance à un régime politique qui affaiblit l’Etat », déclare, par ailleurs, la présidente du parti Destourien Libre, qui considère que la voie empruntée depuis 2011 est erronée sur le plan politique. La conséquence, poursuit-elle, est claire : une catastrophe économique et sociale. « Le pays se retrouvera dans un tourbillon d’instabilité », ajoute encore Abir Moussi.
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