La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, est actuellement une des figures féminines les plus fulgurantes sur la scène politique. Combattante intransigeante contre « l’Islam politique« , incarné selon elle par Ennahdha, Abir Moussi a déclaré au journal Alchourouk dans son édition de ce samedi 12 août qu’elle ne lâchera pas l’affaire du financement étranger du parti islamiste et qu’elle portera l’affaire à l’échelle internationale s’il le faut. Moussi a exprimé son étonnement de la tenue des élections dans un paysage politique « répugnant » et dans une atmosphère aussi « louche » avec de fausses coalitions et le nomadisme politique. « Quand nous avons évoqué l’affaire de leur financement, les Nahdaouis ne nous ont pas répondu prétendant que notre passé n’est pas honorable. A croire que le leur l’est. Nous n’avons pas de doutes sur le financement étranger de leur parti, nous avons des preuves sérieuses et en fonction de ces preuves là, une enquête aurait dû être ouverte. Quand l’ambassadeur et le ministre de l’Intérieur syriens déclarent que le 31 octobre 2011 ont vu le chef du parti Islamiste Rached Ghannouchi chez l’émir du Qatar qui de son côté a littéralement dit » il est venu me voir pour avoir de l’argent », l’Etat devrait alors vérifier ces propos. Quand un responsable d’Etat fait de telles déclarations, il faut tout de suite ouvrir une enquête. Il y a également la déclaration de l’ancien ministre des affaires étrangères Ahmed Ounaies qui a insisté que le Qatar avait financé Ennahdha. Je profite encore de cette occasion pour appeler le chef du gouvernement à nous répondre à ce sujet positivement ou négativement. »a-t-elle expliqué.