Dans son travail de recherche, Nebiha Felah libère le rythme et la couleur pour obtenir des compositions abstraites aux variantes informelles.
Nous ne sommes plus devant la peur de la feuille blanche dont parlait Mallarmé, mais nous nous trouvons devant une libération du geste comme le pensait Robert Klein dans «la forme et l’intelligible».
Ses dix huit travaux exposés récemment sont des espaces mobiles et ouverts aux dictées de l’inconscient.
Taches et touches se confondent dans des camaïeux de couleurs laissant apparaitre des titres tels que «red sun» ou «saharien» ou la force émotionnelle n’est point banalisée.
Les toiles bleues rythmées par un horizon virtuel sont «subtiles, éveillées comme l’improvisation et l’inspiration».
Ballottée entre un art non figuratif et un art objectif, la plasticienne joue sur cette «erreur sémantique» qu’est le mot de Mondrian «purement abstrait», et si «l’art existe à la minute ou l’artiste s’écarte de la nature», les œuvres de Nebiha Felah répondent à cette pensée de Jean Cocteau.