L'absence du président de la République, Kaïs Saïed, de la scène médiatique a suscité l'inquiétude et la curiosité depuis une bonne dizaine de jours. Ce dimanche 2 avril 2023, le ministre de la Santé, Ali Mrabet, a été interpellé sur l'état de santé du président par des journalistes. Selon leurs affirmations, le ministre a refusé de réagir.
L'absence du président déchaîne, visiblement, les passions. Certains ont même parlé de la vacance du pouvoir et ils ont commencé à exposer leurs théories et leurs interprétations de la Constitution de 2022 !
Rappelons, d'autre part, que Kaïs Saïed devait recevoir les lettres de créances du nouvel ambassadeur du Brésil en Tunisie, mais la mission a été confiée à Nabil Ammar, ministre des Affaires Étrangères.
L'absence de communication de la part de la présidence de la République est une mauvaise chose, dans la mesure où elle laisse libre cours aux interprétations hasardeuses et aux rumeurs infondées et susceptibles de détourner l'opinion publique. C'est une chose que l'on a constatée à plusieurs reprises en Tunisie.
On sait que la communication n'a jamais été le fort de l'institution de Carthage, mais il vaut mieux, selon les observateurs, de communiquer afin de faire taire les mauvaises langues. Si le président est malade, il faut le signaler et ceci n'a rien d'extraordinaire : avant d'être une personnalité publique symbolisant l'État, c'est surtout un être humain.
F. K