L’accord sur les augmentations salariales et le maintien des entreprises publiques a été salué dans la sphère syndicale. Or, ce n’est pas le cas pour le patronat. Le président de la Confédération Citoyenne d’entreprises tunisiennes (CONECT), Tarak Cherif, a indiqué que l’accord constitue « une perte pour la Tunisie ».
« J’espère que nous nous trompons. Il est clair que certaines entreprises publiques doivent être cédées, c’est une évidence », a-t-il déclaré à Réalités Online ce mardi 23 octobre 2018 en marge de la 6ème conférence de la CONECT sur la responsabilité sociétale (RSE). Cherif souligne qu’il existe un amalgame poussant à mélanger le concept de la gestion et de la propriété au sein d’une entreprise.
« L’État américain ne possède pas d’entreprises aéronautiques. Pourtant, ça n’a pas empêché les États-Unis d’être une grande puissance », a-t-il encore souligné. Dans ce même contexte, il estime qu’une hausse des salaires dans le secteur public sera synonyme d’inflation. « En parallèle, une hausse de la production et de la productivité s’impose », a-t-il souligné.
D’autre part, le président de la CONECT a affirmé qu’il existe plusieurs points à revoir dans le projet de loi de finances 2019. Il a appelé à une meilleure maîtrise des dépenses publiques, mais surtout à la mise en place d’incitations à l’investissement pour les entreprises tunisiennes, notamment au niveau régional.