Dans un communiqué publié ce dimanche sur sa page Facebook, le ministère de la Justice a démenti les accusations circulant sur les réseaux sociaux faisant état de torture à l’encontre d’un détenu à la prison de Bizerte.
Le ministère indique qu’à la suite de la diffusion de ces allégations, le parquet près le tribunal de première instance de Bizerte a immédiatement ordonné, le vendredi 2 mai 2025, l’extraction du détenu concerné afin de l’entendre et de vérifier les faits. Ce dernier a été examiné de manière approfondie par le représentant du ministère public, qui a rédigé un procès-verbal dans lequel il est précisé qu’aucune trace de violence ou de mauvais traitement n’a été constatée.
En parallèle, l’Inspection générale des prisons et de la réinsertion a lancé une mission de contrôle conformément à la réglementation en vigueur. Après avoir procédé aux vérifications d’usage et auditionné les différentes parties impliquées, l’inspection n’a relevé aucun indice laissant supposer que le détenu ait été victime de violences ou de mauvais traitements.
Une enquête judiciaire a également été ouverte le 3 mai. Le juge d’instruction, accompagné du représentant du parquet, s’est rendu à la prison pour rencontrer le détenu et mener les démarches légales nécessaires. Les constats effectués et les auditions réalisées ont, là encore, confirmé l’absence de toute trace de violence physique.
Le ministère de la Justice a en outre précisé que la photo largement partagée en ligne n’est aucunement liée à cette affaire. Il s’agirait d’un cliché datant de 2017, relatif à un événement survenu dans un autre pays, utilisé de manière délibérément trompeuse pour diffuser de fausses informations.
Le ministère a annoncé avoir engagé des procédures judiciaires contre les personnes impliquées dans la diffusion de ces allégations mensongères, conformément aux lois en vigueur.
Enfin, le ministère a réitéré son engagement en faveur des droits de l’homme et du respect des normes internationales en matière de traitement des détenus. Il a assuré “rester ouvert à tous les mécanismes de contrôle permettant de garantir ces droits, tout en soulignant que toute violation avérée fera l’objet de poursuites, mais que les décisions doivent reposer sur des faits établis, non sur des rumeurs”.
Il convient de rappeler que l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture avait lancé un appel pressant aux autorités judiciaires pour qu’une enquête soit ouverte sur des actes présumés de mauvais traitements infligés à Rayen Khalfaoui, un jeune homme de 19 ans actuellement détenu à la prison de Bizerte.
Rayen, lycéen en pleine préparation de l’examen du baccalauréat, aurait été, selon so avocat, victime de sévices graves pouvant constituer une infraction pénale.