Dans un communiqué rendu public jeudi 23 novembre 2017, le ministère des Affaires Culturelles est revenu sur les déclarations de Hela Ouerdi, ex-directrice du livre au sein du ministère de la Culture, selon lesquelles elle aurait été limogée par le ministre Mohamed Zine Al Abidine pour avoir dénoncé des dossiers de corruption.
Le ministère a dans ce contexte affirmé avoir chargé l’Inspection générale de procéder aux inspections nécessaires sur les plans administratif et financier au sein de la direction générale du livre jeudi 23 Novembre 2017 soit le même jour de la passation de fonctions et des dossiers entre l’ancienne directrice du livre et Nizar Ben Saad qui vient d’être nommé à la tête de la direction générale du livre.
Le ministère a ajouté qu’il n’a pas procédé au limogeage de Hela Ouerdi et que cette dernière est toujours employée au sein du ministère. Le même communiqué a précisé que contrairement à ses allégations, Hela Ouerdi avait exprimé son désir de rejoindre le cabinet du ministre et d’abandonner ses missions à la tête de la direction générale du livre pour l’absence de conditions favorables. Elle a expliqué que ses relations perturbées avec la majorité des professionnels du secteur sont à l’origine de cette demande. de son coté, le ministère a tenté en vain, selon le même communiqué, d’intervenir afin d’absorber la tension entre les deux parties. Après l’échec de toutes ces interventions, un accord a été trouvé entre le ministère et Hela Ouerdi portant sur son éviction du poste de directrice du livre pour être chargée de nouvelles fonctions au sein du cabinet du ministre.
En ce qui concerne la présence de soupçons de corruption, le même communiqué, a indiqué que le ministère n’a reçu aucun dossier de corruption de la part de Hela Ouerdi. Cette dernière s’est contentée, d’après ce même communiqué, d’appeler certaines directions à se réunir sans prendre la peine d’envoyer un mémorandum à son supérieur portant sur les mesures judiciaires nécessaires à cet effet. Elle a toutefois tenu à s’adresser directement au ministère public en évoquant des dossiers faisant l’objet de soupçons de corruption ce qui constitue une violation des droits et des obligations du fonctionnaire public.
Le même communiqué a précisé que Hela Ouerdi avait tenu à divulguer des données et de diffuser des documents confidentiels qu’elle a obtenu lors de l’exercice de ses fonctions à la tête de la direction du livre.